Rémi LARUE

Rémi Larue met un point final à une thèse en études politiques, dédiée aux réflexions sur la violence dans l’œuvre et l’itinéraire intellectuel de Camus. Ce travail de recherches est mené depuis cinq ans à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), sous la direction de Perrine Simon-Nahum (directrice de recherches CNRS) et d’Ève Morisi (Assistant Professor at University of Oxford).

S’il entend bien élargir, par la suite, son champ de recherches à d’autres intellectuels du xxe siècle par exemple, l’œuvre et le parcours de Camus représentent un véritable jalon de ses travaux. Il a participé au colloque « Camus l’artiste » de Cerisy-la-Salle en août 2013, aux Rencontres Méditerranéennes de 2014 qui laissaient carte blanche aux chercheurs, et au colloque d’Angers « Albert Camus et les vertiges du sacré » en octobre 2016.

Par ailleurs, il a l’occasion d’expérimenter une forme de violence collective sur les terrains de rugby avec l’équipe du Red Star Olympique Saint-Ouen.

Françoise KLELTZ-DRAPEAU

Françoise Kleltz-Drapeau, docteur en philosophie grecque, enseigne à la Sorbonne-Nouvelle et à l’Espace Éthique université Paris Sud.

Publications en relation avec Camus :

Une dette à l’égard de la culture grecque : la juste mesure d’Aristote, Paris, L’Harmattan, 2012 ;

« Éthique aristotélicienne et éthique camusienne. Penser la mesure », in Ève Morisi (dir.), Camus et l’éthique, Paris, Classiques Garnier, 2014 ;

« Pensée de midi et juste mesure aristotélicienne : une dette grecque », in Rencontres Méditerranéennes Albert Camus, Albert Camus et la pensée de midi, Avignon, A. Barthélemy, 2016 ;

Aristote, le prudent et le « manager », Paris, Anne Rideau, 2015.

- « La violence, ombre et soleil dans la correspondance entre Albert Camus et Maria Casarès, de l’ombre à la lumière », in RMAC, De l’ombre vers le soleil : Albert Camus face à la violence, La Roque-Alric, Les Offray, 2019.

Jérôme BRU

Formé à l’École supérieure de la Comédie de Saint-Étienne et titulaire d’une licence de philosophie à Clermont-Ferrand, il a travaillé, en tant que comédien, sous la direction notamment de Mario Gonzalez, Stuart Seide, Pierre Pradinas, Daniel Benoin, Guy Rétoré, Pierre Debauche, Michel Bruzat, Roland Monod, Jean-Christophe Barbaud, Prosper Diss (France, Suisse, Italie, Luxembourg, festival Off d’Avignon, Festival d’Édinbourg en Écosse et Festival international de Kochang en Corée du Sud).

Metteur en scène et directeur de compagnie, il est en résidence à la Maison des métallos à Paris pour créer et jouer un spectacle en solo reliant théâtre et philosophie : L’Homme nu & autres récits (de Platon à Ricœur). Il poursuit ce travail expérimental en créant un spectacle sur la joute philosophique avec Voltaire vs Rousseau au festival Off d’Avignon.

Il collabore à de nombreuses Lectures-spectacles : Hommage au poète René Char à la Maison René-Char, à l’auditorium du Thor et dans de nombreuses bibliothèques du Vaucluse, avec le soutien du conseil départemental 84 ; Ville, de Guillevic, en partenariat avec la Maison de la poésie du Languedoc ;  Petit texte sur la peur, de Marie Vaïanaen, résidence d’écriture à la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon.

Il oriente son travail vers la création d’un théâtre musical en collaborant avec des musiciens et des créateurs sonores, dont la mise en scène d’une comédie musicale, Ciné-Cigales, de Luc Brian, au théâtre Molière de Marignane, dans le cadre de la programmation Marseille-Provence 2013.

Artiste associé de la ville de Bédarrides (Vaucluse) pour la programmation artistique et la création à L’Espace 409, depuis 2016, il propose de nombreux spectacles variés pour tous les publics.

Laurent BOVE

Laurent Bove est professeur émérite de philosophie de l’université d’Amiens ; membre de l’Institut d’histoire des représentations et des idées dans les modernités de l’ENS-Lyon ; président de l’Association des amis de Spinoza. Il a notamment publié :

La Stratégie du conatus. Affirmation et résistance chez Spinoza, Paris, Vrin, 1996 ;

une édition de Spinoza, Traité politique, Paris, Livre de Poche, 2002 ;

Vauvenargues ou le séditieux. Entre Pascal et Spinoza, une philosophie pour la seconde nature, Paris, Champion, 2015 ;

Albert Camus, De l’absurde à l’amour, avec A. Comte-Sponville et P. Renou, La Tour d’Aigues, l’Aube, 1995 ; rééd. Paris, La Renaissance du Livre, 2001 ;

Albert Camus, De la transfiguration. Pour une expérimentation vitale de l’immanence, Paris, Publications de la Sorbonne, 2014.

Il a dirigé et codirigé plusieurs ouvrages, dont :

Vauvenargues, philosophie de la force active, Paris, Champion, 2000 ;

Qu’est-ce que les Lumières Radicales ?, Paris, Amsterdam, 2007 ;

Pascal et Spinoza, Paris, Amsterdam, 2007.

Coéditeur de Vauvenargues, Œuvres complètes, Paris, Champion, 2013.

- Pieter Bruegel, Le Tableau ou la Sphère infinie, Pour une réforme théologico-
politique de l’entendement, Paris, Vrin, 2019.

Dernière publication dans Présence d’Albert Camus, no 10, septembre 2018 : « Écrire comme Piero della Francesca peint. Albert Camus “romancier du corps” »

Christian Chevandier

Christian Chevandier est professeur d’histoire contemporaine à l’université du Havre, auteur notamment de La Fabrique d’une génération. Georges Valero, postier, militant et écrivain (Paris, Les Belles Lettres, 2009) et d’Été 44 ; l’insurrection des policiers parisiens (Paris, Vendémiaire, 2014).

Pour une bibliographie complète : <http://histoire-sociale.univ-paris1.fr/spip.php?article55>.

Jacques GALAS

Il y a bien quelques décennies, Jacques Galas aimait dire qu’il était né en 1941 dans un chou de la plaine maraîchère d’Avignon et qu’il avait été élevé, à partir de 1945, sous un cerisier du Ventoux. Trente ou quarante ans plus tard, il persiste et signe en précisant qu’à côté du cerisier, il y avait « son grand père du Ventoux » qui aura de l’importance dans la suite des événements.

Lycée Jean-Henri Fabre à Carpentras, puis deux ans et demi de pionnicat — peu d’études, mais il apprend à vivre et c’est bien aussi important —, puis une suite de cet apprentissage de la vie avec dix-huit mois de service militaire. À la sortie de l’armée, mariage avec Annie (qui l’a supporté jusqu’à ce jour) dans l’espoir « de faire un enfant ». Un fils viendra en 1966 (un second en 1972), mais Jacques s’est remis aux études dès l’été 1965. Il passe un concours en septembre pour entrer à l’une des trois écoles de l’Insee de l’époque (celle du milieu) et est nommé à sa sortie responsable du service départemental de statistique agricole à la DDA de Vaucluse (automne 1967). Ces services se créaient dans toute la France sous la pression de la CEE.

Il va aimer passionnément ce métier de statisticien des champs, car, si on le souhaite, on peut y avoir les pieds dans la glaise et la tête dans les étoiles. Fuyant toute promotion à l’échelon national, il finira responsable du service régional de statistique agricole de la région Languedoc-Roussillon. Il aime dire que l’ENSAE (l’école de l’Insee) lui a probablement enseigné l’art de la statistique, mais elle ne lui a jamais appris à animer, à coordonner et à convaincre tout un groupe. C’est sur les stades et dans les associations (parfois syndicales) qu’il s’est formé à cette tâche dans laquelle, à la fin de sa vie, il est fier de quelques réussites mais n’oublie pas ses deux ou trois échecs.

Tout au long de sa carrière, outre les recensements et les enquêtes par sondage demandés par sa centrale et par l’Europe, il n’aura de cesse de tenter de répondre aux besoins du terrain, l’agriculture méditerranéenne étant assez souvent maltraitée dans les questionnaires nationaux et européens. Il lancera donc, avec l’appui de ses collègues de bureau, des enquêtes sur des sujets très particuliers, par exemple : les serres et le raisin de table dans le Vaucluse, les caves particulières, les industries agroalimentaires et les prix de vente des vins selon les circuits de commercialisation choisis par le vigneron, dans le Languedoc. Une cinquantaine de publications témoignent de ces activités.

Sa vie privée est marquée par plus de vingt ans de foot dans sa jeunesse (notamment comme éducateur des jeunes) et vingt ans d’animation et de coordination des Carnets du Ventoux (avec une interruption de cinq ans dans les responsabilités, due à sa nomination à Montpellier) qu’il a créés grâce à l’aide efficace d’une équipe de copains. Il aimait alors se définir comme étant un militant associatif mais, l’octantaine arrivant, il va abandonner ces activités et se replier sur l’écriture qui, selon lui, est un besoin et un médicament gratuit. De nombreux livres seront publiés ayant pour sujet le Ventoux (deux publications chez Édisud, une chez Alain Barthélemy), la viticulture gallo-romaine, l’histoire de l’agriculture vauclusienne (plusieurs ouvrages chez Alain Barthélemy), l’histoire de son village (Malaucène, au pied du Ventoux, deux parutions chez Esprit des lieux) pour en terminer avec cette somme (deux ans de travail au moins) intitulée La Révolution française à Malaucène, sous-titrée Des sans-culottes au pied du Ventoux aux éditions des Offray. Le terme de sans-culottes a été choisi par les Malaucéniens de l’époque et pas par le rédacteur.

À l’heure actuelle, il privilégie l’envoi gracieux de fichiers pdf par internet — à cent, deux cents, voire plus, correspondants — à l’édition papier. Un exemple : les trouvailles de l’association Au fil du Groseau concernant le Moyen Âge à Malaucène. La fin d’écriture est prévue pour juillet 2020.

Si on l’interroge sur la suite, il répondra qu’il aimerait bien continuer à prendre le plus longtemps possible du plaisir à regarder vivre son épouse, ses deux enfants et ses quatre petits-enfants. Il ajoutera qu’il souhaiterait mourir dans la dignité et choisir le jour de sa mort. Mais en sera-t-il capable ?

Liste de ses ouvrages :

En patache autour du Ventoux, avec Jacky Allemand, Jean-Paul Bonnefoy, Annie Galas, Vincent Ramos. Alain Barthélemy, 1983

Les Carnets du Ventoux. Revue semestrielle puis trimestrielle. Responsable en alternance avec Jean-Paul Bonnefoy et Claude Lapeyre. Alain Barthélemy, 1986

Eaux et fontaines des pays du Ventoux, photographies d’Alain Christof. Édisud, 1992

Histoire de Vaucluse, tome II, avec Jean-Pierre Locci, René Grosso, Sylvestre Clap. Alain Barthélemy, 1993

Les Pays du Ventoux, photographies d’Alain Christof. Édisud, 1996

De la pomme d’amour à la tomate, recettes de Michel Philibert. Alain Barthélemy 1998

Vignes et vins dans la Méditerranée gallo-romaine. Annexe de Jan Vandereyd sur les techniques modernes de vinification. Alain Barthélemy, 2003

Ventoux, le mythe au quotidien ou Lo chocalat de lèbre. Alain Barthélemy, 2006

Malaucène village du Ventoux, tome I, avec Jacky Allemand, René Chauvin, Xavier Masingue, Paul Peyre, Reinhard Rosenau. Au fil du Groseau, 2007

Participations aux encyclopédies Le Mont Ventoux (Guy Barruol, Nerte Dautier et Bernard Mondon dir.)

et Le Luberon (Marc Dumas ; dir.). Les Alpes de Lumière, 2007 et 2013

Le Bridge-club vaisonnais a 30 ans, avec Michel Jacod. 2009

Touristes autour du Ventoux (dir.). CBE Pays du Ventoux Comtat Venaissin, 2010

Les quatre saisons du Ventoux ou flâner gourmand avec Philippe et Jacques Galas. Esprit des lieux, 2012

Malaucène village du Ventoux, tome II, avec René Chauvin, Olivier Peyre, Reinhard Rosenau. Au fil du Groseau, 2012

Participation à Les Comtadins pendant la guerre de 1914-18 au front et à l’arrière. Études comtadines 2014

Papeteries de Malaucène ; une fermeture avec préméditation ?. Esprit des lieux, 2017

Malaucène, t. I, Les Malaucéniens de 1800 à 1850 ; t. II, Du Second Empire à la Troisième République. Esprit des lieux, 2018

Malaucène, le manuscrit Rémusat (1328-1333), avec Jean Galian et Marc Legros. Offray, 2018